Nous ne sommes plus les générations des colonisateurs historiques.
Nous ne portons pas la responsabilité initiale d'une action qui sortie de son contexte n'a aucun sens.
Ce n' est pas une guerre entre deux pays mitoyens. C'était la course entre des puissances coloniales et maritimes qui se propageaient sur le globe aussi vite que leurs bateaux le permettaient.
La rivalité entre empire, la nature du pouvoir en place et l'absence de reconnaissance des peuples à l'autodétermination de leur destin ... Font que comme nous accaparons aujourd'hui des ressources, l'homme blanc européen s'est rempli les poches de civilisations entières aux 4 coins du monde.
Passant par perte et fracas les populations autochtones.
Nous ne sommes plus ces générations mais pour autant nous ne pouvons pas nous laver les mains totalement de ce sujet.
Ce que nous voyons entre Israël et la Palestine encore ces derniers jours, c'est que toute rupture de dialogue et toute situation larvée sur des décennies ne peut générer au mieux que des dissensions citoyennes et au pires souffler sur les braises de la colère et du ressentiment.
Je ne parle pas des actes terroristes qui ne rentrent pas dans une explication raisonnée et intellectuelle de la décolonisation.
La barbarie reste la barbarie. Personne ne peut la justifier dans un camps ou dans un autre.
La solution choisie par ces aborigènes, déboutés par les descendants des blancs colonisateurs d'une reconnaissance de leur existence sociale australienne est... Le silence.
C est un joli pied de nez. Ils devaient potentiellement participer à un conseil consultatif auprès du gouvernement pour les décisions les touchant directement. Ce conseil se serait appeler "la voix".
La réponse peut se comprendre comme cela : vous voulez nous priver "de la voix" alors nous allons nous taire.
Chacun à ses raisons à titre individuel mais collectivement il y a des responsabilités.
En France, nous nous plaignons que les dirigeants ne consultent pas le peuple sur le fond des réformes.
En Australie et dans mon référentiel de blanc européen, je pense qu'une occasion historique a été ratée de réparer une cécité de la société australienne sur une partie de ses membres.
Nous pourrions dire de même pour les indiens aux Etats Unis; les kanaks de Nouvelle Calédonie, et toute population autochtone ayant vu un jour des bateaux plein de détermination et de morgue se donnant tous les droits sur "ces bons sauvages".
Sans réparation de l'histoire et reconnaissance d'un préjudice historique, aucune réconciliation n'est possible.
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